Illia-Blue Sweetlove

nom sweetlove, qui n'est enfaite pas mon vrai nom, mais le vrai je préfère le garder secret. Personne ne le connait. → prénom illia-blue, classe n'est-ce pas?! → âge vingt ans tout rond. → date et lieu de naissance un certain trois novembre, en plein coeur de la slovénie. → métier j'ai fini mes études, je fais une année sabatique. → statut civil célibataire, j'ai trop souffert, je suis bien ainsi. → attirances sexuelles hétérosexuelle. → groupe picasso, j'aime l'art. → avatar zoella sugg, la plus cute.

Cap ou pas cap ?

pseudo suikaaaaa. → âge j'vais sur mes dix neuf. → comment as-tu connu le forum vous me posez vraiment encore la question ? → avis sur le forum il déchire un max comme dirait notre AA adoré! → personnage inventé ou scénario inventé je dirais   → dc  une certaine petite brunette amoureuse de la vie et une grande brune ayant testé la prison. → dernier mot Je vous aime :ahhh: 

Mon histoire, la seule, la vraie.

Cher journal.
Le monsieur en blousse blanche m'a demandé de tenir un journal, un toi. Il m'a dit que ça m'aiderait à passer au dessus de tout ça, de tout ce qui s'est passée depuis que je suis partie de la Slovénie. Il m'a dit que ça me ferait du bien. Et les médecins ne mentent jamais. Alors je l'ai cru, et je t'ai acheté. T'es beau. Je suis arrivée hier à Blue Hills après avoir passé deux mois dans un hôpital pour jeunes. J'y ai vu des choses horribles et je me dis que ma vie n'est pas si terrible enfaite. Je sais que je devrais coucher sur tes pages blanches mon enfer comme il dit. Le plus tôt sera le mieux. Mais comment expliquer cela ? Comment faire ? Je ne sais pas. Je pourrais écrire par point, par paragraphe, par ligne. Jamais. Maintenant. Mais je me dis que c'est passé alors que peu importe. Mais pas pour mon médecin. Je l'aimais tu sais. Vraiment. J'aimais cette mère qui offrait son corps aux adultes pour pouvoir nous faire vivre, pour pouvoir se payer ses sachets de poudre blanche. Je l'aimais plus que tout. Elle m'a maintenue en vie tu sais, toutes ses années. Ce n'est pas sa faute si elle est morte. Je l'aimais tellement. Ce n'est pas sa faute si on m'a enlevé de son corps. Que mes larmes ont coulé, que ma vie n'était pas celle dont tout le monde rêve. Pas sa faute si elle ne me parlait pas beaucoup. Pas sa faute si je n'ai plus personne. Pas sa faute si je me suis appelé Sweetlove pour ne pas qu'on se rappelle qu'elle était ma mère. Mais je l'aime quand même. 

Cher journal.
Je ne me souviens plus de la Slovénie, plus du tout, ou très peu. En même temps, je ne sortais jamais. Aujourd'hui, le couple Sullivan m'a adopté, mais ce n'est pas la même chose. J'ai refusé de prendre leur nom. Peu importe. Je me suis même fait des nouveaux amis. Il ne m'a pas fallu longtemps. Contrairement à ce que les blouses blanches disaient, je n'ai pas eu besoin de temps d'adaptation à la vie extérieure. Je rêvais d'une vie où je pouvais devenir celle que je voulais, où je pouvais être une casse-cou, une amoureuse de la vie, une enviée. J'ai une bande d'amis excellente. J'ai même rencontré Travis, un jeune garçon un peu bizarre mais pas si moche. Ils sont mes potes. On joue beaucoup. On joue et on s'amuse. Je suis enfin devenue celle que j'ai toujours rêvé.

Cher journal.
J'ai reçu l'héritage de ma mère. La bonne blague. Tout ce qu'elle avait est parti en fumé, je n'ai fait que récolté une boîte de préservatif. Utile me diras-tu, mais j'aurais pu rêver mieux pour un dernier souvenir d'elle. Je ne me souviens même plus de son visage. Juste un rond entouré de fumé. Je me rappelle juste de l'amour que je lui portais. - blanc - Je ne t'ai pas oublié. Ma vie suit son cours. J'ai des amis formidables. Travis est devenu mon meilleur ami. On passe nos journées à se lancer des défis, à faire les quatre cents coups avec notre bande. J'ai même appris à aimer ma famille d'accueil, ils sont gentils avec moi, très gentils, mais me considèrent comme une petite fleur qui risque de se briser. Ils ont peur de m'engueuler pour mes bêtises, peur que je devienne comme ma prostitué de mère, oui, j'ai enfin compris ce qu'elle était. Je n'ai pas envie de finir comme elle, vraiment pas.

Cher journal.
Travis. Et oui, ça fait longtemps que je ne t'ai pas parlé de lui. C'est mon meilleur ami. Celui à qui je peux tout confier. Entre toi et moi, je pense qu'il aime les hommes. Il est timide, blagueur, et n'a jamais eu de petites copines. Je ne l'ai même jamais vu en draguer une, ou baver sur une autre comme les autres mecs du groupe. Puis il a la tête de l'emploi, non ? Enfin. Il est toujours là quand ça va mal. Et quand ça va mal, je parle de mes ruptures. Ouais parce que j'ai déjà eu plusieurs copains. Certains sérieux d'autres pas. Mais je ne suis plus une petite vierge blanche et effarouchée. J'ai seize ans, merde. Quoiqu'il en soit, il a toujours été là, pour me réconforter, pour m'aider, pour me redonner le sourire, le moral avec ses blagues - pas toujours drôle. Je l'aime, d'une amitié sincère et éternelle, je l'espère vraiment. J'aime les hommes, j'ai peur de finir comme ma mère.

Cher journal.
J'ai vingt ans, j'ai fini le lycée, je ne fais toujours rien, je suis en année sabatique. Je vais bien, vraiment bien. Je n'ai plus peur, je l'ai à mes côtés. Mais je vais te laisser, te dire au revoir. Mes dix années avec toi ont réellement été bénéfique. Je ne sais pas trop comment on doit dire au revoir à un journal. Peut-être en écrivant une dernière anecdote ? Un dernier passage de ma vie ? Je vais bien ne t'en fais pas. J'aime ce titre. C'est fini, tout est fini. Je viens de rompre une nouvelle fois avec un mec. J'en veux plus. De mecs. Ils servent à rien, ahah. Disons qu'ils pourrissent plus ta vie qu'ils ne la rendent meilleure. J'ai décidé d'arrêter de m'en faire avec eux, de juste vivre ma vie, de les oublier. Ou juste pour leur corps, sans rien de sérieux, j'en veux plus. Juste Travis, Travis qui est mon meilleur ami, tu t'en souviens hein ? Sauf que je sais pas. Il est... Non, je suis bizarre. Avant je pouvais tout lui raconter, passer des heures à être assise près de lui, à le prendre dans mes bras. Maintenant je me sens... je ne sais plus. J'ai l'impression de faire quelque chose de mal, de voir mon ventre se tordre. De le sentir plutôt. J'ai peur que quelque chose soit cassé. Ah ben si, j'ai encore peur au final. Et puis je déteste quand il parle avec des mecs qu'on connait pas. Ouais, je dis mecs car j'ai l'impression qu'il est gay. Je ne pense pas que ce soit de la jalousie, c'est... je sais pas enfaite. Mon dieu. Je te laisse sur ça. Je m'en vais pour de bon, prendre ma vie en main, et te voilà, trônant sur mon étagère, comme un souvenir, comme une partie de mon âme exposée.