PREMIER AMOUR, ALEC + Il est le frère de Yepa. Alec et moi nous nous connaissons donc depuis tout petit, nous avons vu l'autre grandir. Il m'avait toujours fascinée. En effet, malgré le fait qu'il y ait toujours eut une distance entre nous dû à notre petite différence d'âge, je me suis toujours sentie attirée par lui. C'est lorsque j'allais sur mes seize ans qu'il a commencé à s'intéresser à moi. Je me sentais vraiment honorée de cela, même si avec le recul, je me mettrai bien des gifles pour avoir pensé cela. Moi, je l'ai tout de suite aimé. Après trois mois d'échanges de textos, de sorties où nous étions seul ou avec des amis, il m'embrassa enfin et nous avons commencé à sortir ensemble. Tout était bien, je me sentais bien, je me sentais femme. Il faisait ressortir toute ma féminité, il me donnait envie de me surpasser, je faisais vraiment tout pour le satisfaire, repoussant mes limites. Il a été ma première relation sexuelle également. Je m'étais complètement adonnée à lui. La seule chose qu'il pouvait me reprocher c'était peut-être le fait que je sois toujours en retard, et encore, je faisais des efforts pour lui. Il m'a quittée après trois ans de relation. Je ne sais pas encore pourquoi exactement, monsieur s'était tout simplement lassé, voilà son excuse. Comme si ne me quittait ne lui suffisait pas, il se mit quelques jours plus tard avec une autre salope fille, comme ça, comme si notre relation n'avait pas compté. Au fil du temps j'ai appris qu'il m'avait trompée à plusieurs reprises et le pire c'est qu'il voulait continuer à avoir des contacts avec moi, enfin, qu'il voulait toujours coucher avec moi.
DÉPRESSION, BLUE HILLS + Après ma rupture avec Alec, je sombrais dans une sévère dépression. Il m'avait détruit, je n'arrivais plus à accuser les coups. J'étais devenue la risée des mes amis qui me qualifiaient de "pauvre conne" dû à mon histoire avec Alec. Mes parents m'avaient annoncée leur divorce en même temps. Entre tout ceci, j'ai craqué. Je me suis mise à fréquenter des gens pas très clairs, j'ai lâché mes amis, même Yepa. Je me suis mise à me droguer, j'ai été une junkie. Il me fallait ma dose quotidienne sinon je devenais horrible, même dangereuse. Plus personne ne me reconnaissait, je l'avoue j'étais mal. Mais cela m'offrait une certaine part de délivrance. Je n'avais plus aucun contrôle, j'avais la sensation de n'avoir plus aucune responsabilité.
GUÉRISON, CENTRE DE DÉSINTOX + C'est ma mère qui a eut en première l'idée de me mettre dans un centre de désintoxication. Mon père, complètement abattu par son divorce et le fait qu'il n'a pas remporté les nouvelles élections municipales, s'était d'abord formellement opposé à cette idée, « Ma petite Ally n'est pas une droguée ! Elle est déphasée, déprimée, mais, je te répète, certainement pas une droguée ! ». Mais il a finit par se rendre compte que si, j'étais une droguée. Me voilà donc internée dans ce centre. Ça a été la pire année de ma vie. C'est vraiment difficile d'arrêter quelque chose dont on est accro. Je faisais vraiment peine à voir vu mon état pitoyable voir pathétique. Mais mes proches ont été là pour me sortir de cette situation, mon père, ma mère, Yepa... Ceux qui avaient été là depuis toujours m'ont donnée la force qu'il me fallait mais le déclic, je l'ai obtenu par une visite inattendue d'Alec. « T'es vraiment pitoyable comme fille. Regarde ton état, tu n'es plus rien maintenant. Tu n'arriveras pas à t'en sortir. » Connard, tu vas voir comment j'arrive pas à m'en sortir.