Ma famille. Elle se résume à mes parents et à ma petite soeur. Je ne vais sûrement pas m'attarder sur mes parents et vous dire quel est leur métier après tout on s'en tamponne les amygdales et puis si vous voulez tant savoir ce qu'ils font et bien vous n'aurez qu'à leur demander le jour où vous ferez leur connaissance au moins cela vous fera un minimum de conversation avec eux. Je suis l'aîné de la famille et plus grand que ma petite soeur de trois ans. Elle s'appelle Jennalyn et croyez-moi c'est bien une fille comme les autres. Le genre de nana qui passe trois plombes dans la salle de bain pour se préparer alors que sa destination est celle du lycée. Mais elle a très vite compris que je pouvais être aussi chiant qu'elle en passant moi aussi du temps dans la salle de bain pour me faire tout beau et tout propre. Après tout il n'y a pas que les filles qui peuvent passer des heures dans la salle de bain et se faire une beauté. Certes on ne met pas de maquillage, mais faut bien tenter de dompter ses cheveux qui rebiquent et ses mèches rebelles. On passait beaucoup de temps tous les deux avec la petite Clélia qui venait jouer à la maison. C'était généralement les deux qui allaient dans la chambre de ma soeur et moi qui venais les embêter. Je connais bien entendu le frère de cette dernière, mais je ne crois pas que nous passions beaucoup de temps ensemble. A vrai dire une quelconque relation avec lui reste très vague dans mon esprit.
Pour continuer à parler de ma famille et pour être plus précis de ma petite soeur, même si on se chamaille comme le font les frères et soeurs je prends soin d'elle. Je veux dire par là que j'ai toujours eut dans les divers établissements que nous avons fréquentés, un oeil sur elle. J'ai toujours passé mes récréations ou encore mes pauses avec mes potes tout en la surveillant du coin de l'oeil. Attendez vous ne croyez quand même pas que je vais laisser tout le monde s'approcher de ma petite soeur. Et encore ce n'est pas tant le fait de l'approcher parce qu'elle a bien le droit d'avoir une vie sociale la pauvre mais c'est sa sécurité, sa santé. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose alors que je peux tout faire pour qu'elle aille bien. Croyez-moi, si quelqu'un ose toucher à ma petite soeur et lui faire du mal je ne compte pas rester les bras croisés ou encore dire à ma petite soeur un truc du genre « Je te l'avais bien dit ». Je préfère de loin agir et régler les comptes entre hommes plutôt que de passer par ma petite soeur et lui faire la morale.
Une famille on peut dire que je l'avais. Des amis, on a en tous plus ou moins. On ne cherche pas forcément à savoir si ce sont des amis de confiance ou des amis de longue durée. On cherche juste à passer de bons moments avec eux en laissant faire le temps et en tentant de minimiser la casse quand une embrouille pointe le bout de son nez. Mais les meilleurs amis, on n'en a pas des millions. Du côté fille, j'ai eu et j'espère avoir toujours, une fille dont je vous ai déjà parlé. Une amie d'enfance. Clélia. J'aimais l'embêter quand elle était en présence de Jennalyn parce qu'elle était venue à la maison exprès pour jouer avec elle, je passais beaucoup de temps avec elle. J'ai toujours aimé jouer à ce fameux jeu de cap ou pas cap avec elle et la pauvre je lui en ai fait baver. Je me rappelle l'avoir fait dormir dehors dans une tente alors qu'il faisait super froid tandis que moi j'étais à la maison sous ma couette, en tout cas elle m'a montré de quoi elle était capable et qu'elle n'était pas une trouillarde. J'ai passé je pense la majorité de mon temps avec elle quand je n'étais pas avec ma bande de potes. Je lui faisais même regarder des films d'horreur ou disons d'épouvante alors que la pauvre a toujours détesté cette catégorie de film. Mais sachez qu'en contre partie je me suis mangé pas mal de film à l'eau de rose pour me faire pardonner.
Tout le monde autour de nous n'arrêtez pas de voir chez nous des sentiments. Quelque chose qui allait nous pousser à nous mettre ensemble. Bien entendu on a démentit et montrer que ce n'était pas le cas. Mais c'est toujours dans ce cas que les choses deviennent réelles. Je crois que j'ai été le premier à m'en rendre compte, on regardait un film et on parlait de temps à autre et j'ai croisé son regard. Mes yeux ne pouvaient s'empêcher de descendre et de quitter son regard pour s'aventurer au niveau de ses lèvres qui ne cessaient de m'appeler. J'hésitais longuement à agir et je me souviens de l'avoir contemplé assez longtemps. J'ai tenté de l'embrasser, mais elle m'a bien fait comprendre que ce n'était pas à tenter, elle m'a évité et elle est partie nous chercher à boire. J'ai donc compris ce jour-là qu'en fait il n'y aurait que cette amitié entre nous et si au moins on gardait cela alors ça devait m'aller. J'ai certes eut un peu de mal au début à encaisser, mais comme on dit le temps aide sur ses choses là, quoique peut être pas entièrement.
Je suis peut-être pas Einstein en soit, mais je n'ai jamais été un cancre à l'école, j'apprenais ce qu'il y avait à apprendre et je faisais mes devoirs convenablement histoire de ne pas me faire déchirer par ma mère en rentrant à la maison, mais surtout pour ne pas lui causer plus de soucis. Et puis il fallait bien que je sois un bon élève pour ensuite pouvoir aider ma petite soeur au cas où elle aurait des problèmes sur ses devoirs et que je sois obligé de l'aider à les faire. Je n'ai pas forcément était l'élève exemplaire de la classe et comme on dit des fois la tête d'ampoule ou encore l'intello, mais disons que j'étais assidu et mon sens de la compétition que j'ai pour le sport m'a aidé pour les cours et me donner envie d'être le meilleur. D'ailleurs quand je suis entrée à l'université j'ai toujours hésité entre études de médecine et étude dans le droit en pensant rentrer dans la police. Au final j'ai opté pour la médecine, mais voulant lier les deux domaines pour lesquels j'ai hésité au départ je me suis dit que médecin légiste pour la police ça pourrait le faire à la rigueur faire de la police scientifique. Enfin bon quoiqu'il arrive il fallait que je fasse mes études universitaires avant de pouvoir rentrer dans un métier. Lorsque j'ai enfin terminé mes études et que j'allais pouvoir trouver un métier ou encore mêler les deux comme je pensais, j'ai été contacté. Alors que j'allais sortir pour aller en boîte avec des amis pour fêter la fin de nos études, j'ai reçu un appel. D'ailleurs ma soeur qui râlait parce qu'elle voulait la salle de bain n'arrêtait pas tambouriner à la porte. Je l'a lui ai laissé volontiers afin d'aller m'enfermer dans ma chambre.
Si un jour on m'avait dit que la CIA s'intéressait à moi je crois que j'aurai juste éclaté de rire. Non mais sérieusement qu'est-ce que j'ai de si impressionnant et de si spécial pour que la CIA vienne m'espionner pendant de longues années. Il y en a plein qui postulent exprès pour en faire partie et alors que moi je n'y songe même pas, on me contacte. J'ai accepté en fait parce qu'ils ont réussi à me convaincre, mais je ne m'attendais pas à ce que l'on décide de m'envoyer à l'autre bout de la Terre pour diverses missions. Je pensais qu'on pouvait bien agir de là où j'habitais, de notre pays natal quoi. On m'a formé à devenir espion, je faisais donc croire que j'allais travailler alors que j'allais dans un centre spécialisé qui semble abandonné pour certain ou être un bâtiment privé pour d'autre.
Comme je l'ai dit précédemment, avec cette formation d'espion que je pouvais faire tout en restant à Blue Hills j'étais convaincu que cela ne faisait rien si j'étais espion ou disons agent de la CIA et que je ne faisais pas les métiers que j'avais eus en tête au départ. Sauf qu'au final une fois ma formation d'espion on a décidé de m'envoyer sur le terrain, de ne pas me laisser faire mes recherches de loin, mais de côtoyer ceux sur qui je devais me renseigner. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire à ma petite soeur ainsi qu'à ma mère, mais aussi à ma meilleure amie. J'allais devoir faire comme si partir était une obligation et à vrai dire ce n'est pas un mensonge, c'est la vérité, mais pour ma meilleure amie j'allais devoir faire comme si cela ne me faisait rien du tout. D'ailleurs quand je l'ai vu et qu'elle a su par ma soeur que je devais partir, je n'ai pas eu un très bon accueil. Je ne voulais pas lui dire quand je devais partir, le soir même je ne serais plus là, mais je devais lui faire croire que j'aurais le temps de la voir demain .Mentir, je déteste faire ce genre de choses et pourtant maintenant que je suis dans cette branche j'allais devoir en faire ma spécialité.
Elle m'a embrassé ce jour-là, elle m'a embrassé pour tenter de me retenir et moi de mon côté j'ai dû faire comme si ce geste n'avait aucune importance. Qui aurait cru qu'une simple initiative de sa part aurait servi à me faire rester ou encore à faire renaître ce que j'avais dû enfouir et tenter d'oublier. Si cela ne tenait qu'à moi je serais resté auprès d'elle, mais je devais faire comme si cela n'était guère important et partir. Au final je devais peut-être me faire détester de cette dernière pour savoir qu'elle m'oublierait avec le temps. On oublie plus vite quelqu'un que l'on déteste plutôt que quelqu'un que l'on aime plus que tout. Je suis partie en ne me retournant guère pour ne pas infliger plus de mal. Il y a une personne que j'ai pu regarder une dernière fois avant de partir c'est ma petite soeur, je ne sais pas ce qu'elle avait fait de sa journée, mais elle était lessivée. Avachie sur le canapé je suis venu la couvrir avec une couverture que j'ai prise dans le placard. Normalement j'aurai dû arriver plus tôt pour pouvoir manger chez ma mère avec ma soeur mais j'ai eu un petit empêchement de dernières minutes. A vrai dire j'ai voulu prendre un peu l'air et marcher après avoir vu Clélia, mais je n'ai pas vu le temps passé et le temps de rentrer il était déjà l'heure. Je l'ai admiré une dernière fois et je suis partie faire mes valises pour quitter le pays.
Qui aurait pensé que je sois obligé de draguer ou gratter l'amitié avec une blonde d'un mètre soixante-dix pour pouvoir rentrer en contact avec la personne qui m'intéressait. A vrai dire j'ai été envoyé pour une mission et j'en ai enchainé plusieurs, une fois là-bas. J'ai voyagé pas mal parce que ce que je devais faire n'était jamais au même endroit. La dernière en date et je pense une des plus difficiles et celle qui m'a fait le plus flipper. J'ai d'ailleurs manqué d'échouer et je crois qu'ils ont tenté d'envoyer quelqu'un pour voir où j'en étais, si je m'en sortais et surtout où j'étais passé. Je devais obtenir des informations sur la localisation d'un homme haut placé dans un certain pays dont je ne dirais pas le nom, apparemment il était important pour la CIA d'obtenir des informations sur lui et sur l'endroit où il est quand il disparait de la surface de son pays et que personne ne sait où il est. J'ai donc dût me lier d'amitié et faire la connaissance d'une grande blonde à peine plus âgé que moi à vrai dire. Je ne sais pas s'il s'agit d'une fille qui travaille pour celui qui m'intéressait, s'il s'agissait de sa fille, de sa femme ou de sa maîtresse, mais en tout cas c'est du coriace. Quand je dis qu'elle a été une des plus difficiles et où j'ai pensé que je ne survivrai pas c'est parce que j'ai fait une faute de débutant.
Je me suis fait avoir comme un bleu et je ne comprends même pas comment j'ai pu faire une faute de débutant, elle m'a invité chez elle. A vrai dire je voyais là une occasion de rentrer un peu plus dans l'intimité avec elle et donc dans son petit nid personnel et de pousser un peu plus loin la confiance qu'elle avait pour moi. Jusque là je pensais vraiment qu'elle ne se doutait de rien,mais il semblerait que quelqu'un se soit douté qu'on enverrait quelqu'un opéré sur leur petit protégé parce que j'ai perdu rapidement connaissance. Je ne sais plus comment, un coup à la tête sûrement ou un petit quelque chose versé dans un verre. Je n'en sais absolument rien. Ce que je sais c'est que je me suis réveillé enchaîner ou disons bâillonné. Je crois que je n'ai jamais été aussi humilié par une femme et je suis loin d'être un macho. On nous apprend à la CIA à ne surtout jamais dire d'où nous venons et ne rien dire du tout. En fait on nous apprend à nous taire et limite devenir amnésique quand il s'agit de répondre à des questions de la part de l'ennemi. J'ai été longtemps questionné par la jeune femme que j'avais essayé de mettre dans ma poche. Je m'attendais franchement à ce que ce soit ma cible qui vienne à moi et vienne me questionner, mais je ne l'ai jamais vu cependant je n'ai pas failli à ma mission. Cette femme qui me paraissait si innocente ou du moins si facile à manipuler.
Je m'étais bien fait avoir et j'avais eu confiance en moi bien trop vite. Croyez-moi je me suis battu avec des mecs mais alors me manger des coups dans l'estomac, aux niveaux de l'abdomen, me retrouver avec des cicatrices à cause de cette blondasse j'y aurai jamais songé. C'est qu'elle est sadique en plus cette saleté, comme je vais expliquer à ma famille que j'ai des cicatrices au niveau du torse alors que de base j'étais juste partie soit pour des études ou des trucs qui n'étaient pas censé être dangereux. Une chose est simple j'ai cru que j'allais crever là-bas. Au final j'ai réussi à m'en sortir et je vous passe les détails, je suis parvenu à planquer un petit quelque chose chez cette saleté de blondasse et une fois rentré à l'abri j'ai pu envoyer les données à mes supérieurs qui ont réussi à tracer le parcours de cette femme et trouver l'endroit où se trouvait le mec. Ceci remonte à peu près à une semaine ou deux en sachant qu'on m'a laissé me reposer un petit peu avant de pouvoir revenir à Blue Hills puisque je suis à nouveau amené à revenir là-bas que ce pour le boulot ou la famille.
Je suis enfin de retour dans ma ville et mon pays natal. Je n’ai qu’une seule chose en tête montrer à ma sœur et à Clélia que je suis de retour et que je compte bien en profiter mais surtout que j’espère ne pas avoir à repartir. Le problème c’est la façon dont ce soit terminé les choses avec Clélia j’espère que cet ennemi que je pouvais être vis-à-vis d’elle ne s’est pas fait. J’espère que je peux revenir vers elle sans m’en manger une dans la figure, sans qu’elle me pique une crise. Le problème c’est que je reviens après trois ans d’absence et je doute fortement qu’après ses années d’absence on m’accueille à bras ouverts. Ces moments où j’ai manqué ne pas revenir et je craignais de peut être perdre la vie à cause d’un simple faux pas, c’est à elle que je pensais. A Clélia et ses dernières paroles, ses derniers gestes à mon égard. Je sais que c’est peut être stupide de réfléchir ainsi mais en revenant je compte bien lui avouer que depuis mon premier geste et ce premier baiser que j’ai tenté de lui donner, que les choses n’ont guère changé pour moi. Je voudrais enfin que l’on puisse être ensemble maintenant que je sais qu’elle avait des sentiments pour moi. Je veux me faire pardonner mais je ne sais pas si les choses seront aussi faciles qu’elles le paraissent quand j’imagine.
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