Sunny & Coco

Alalala, si Sunny me voyait dans cet état pitoyable, je crois qu'elle me tuerait. Ou alors elle me priverait de cupcake toute ma vie. Enfin ce que je sais c'est qu'elle n'apprécierait pas le fait de me voir en train de décuver sur ce canapé, à attendre que le temps passe et m'enlève cette migraine et cette envie de vomir. J'étais là à attendre presque comme un vieux qui attend sa mort. Pourtant je savais bien que le mélange entre le joint et l'alcool n'était pas forcément une idée brillante mais quand Hugo m'avait tendu son joint alors que je venais de boire cul sec trois shots de vodka, bah je ne réussis pas à refuser. J'avais l'impression que le joint me parlait et me disais de venir le fumer, sans doute l'effet de l'alcool. Mais tout le monde sait bien que quand je bois personne ne peux m'arrêter et c'est ainsi depuis mes 16 ans. J'en avais vu tellement de toutes les couleurs que rien ne me faisais peur, même pas une overdose ou un coma, cela paraissait trop irréelle pour m'arriver à moi. Je me faisais confiance, mon corps était costaud vu tout ce qu'il avait vécus. Finalement après une heure à attendre, je me sentis un peu mieux, alors je décidais d'aller prendre une douche pour me décrasser et me sentir fraiche. Une fois ma douche prise, mon ventre cria famine, et je me précipitais vers mon frigo qui à cause de la soirée d'hier était vide. Je ne vous décris même pas la déception qui m'emplis à ce moment là. Un coup d'oeil vers l'heure, il était 15 heures de l'aprés midi. Un sourire s'afficha sur mes lèvres, j'avais un plan B. C'était presque l'heure du goûter, j'envoyais un sms à ma Sunny la prévenant de mon arrivée. Certes je prévenais à la dernière minute, mais j'aurais pu me pointer sans rien dire alors bon... Je savais pertinemment qu'elle avait à manger chez elle, enfin quand on travaille à l'Épi doré ne pas avoir de nourriture chez soit est un paradoxe.

Très vite je pris un taxi parce que j'avais trop la flemme de marcher, même si prendre l'air m'aurait fait un plus grand bien. J'espérais que mes cernes sous les yeux ne trahissent pas ma nuit mouvementée, en tout cas je ne puais ni la drogue, ni l'alcool c'était plutôt un bon point. Je faisais toujours attention à moi avant de mettre les pieds chez elle, parce que j'avais toujours un peu cette peur qu'elle me juge et qu'elle me voit comme une délinquante. Déjà qu'elle m'offrait beaucoup d'amour et de bon moment, je ne pouvais pas me permettre de ne pas la respecter. Puis c'était pour moi une grande soeur, je redoutais toujours un peu son jugement... Arrivée devant sa porte, je sonnais, tout en étant impatiente de voir la belle brune, elle vint m'ouvrir avec un grand sourire, ce sourire qui dès que je l'avais vu, m'avais fait pensé à ma chère soeur qui était morte à présent. Je me rappelle avoir été sous le choc, et avoir passé des jours à l'espionner vendre ses viennoiseries en souriant à chacun de ses clients. - BONJOUR MON SOLEIL ! disais-je en me jetant dans ses bras, oui, elle me mettait toujours de bonne humeur, et j'avais cette façon de m'exprimer facilement en sa présence.