nom : son nom est thompson. → prénom : ses prénoms sont theodore et jean, comme ses grands-pères. enfin, comme son grand-père maternel et le père de son beau-père. → âge : il a vingt-trois ans et toutes ses dents. → date et lieu de naissance : le 14 février 1990, ici-même, dans cette ville. → métier/occupation :il a arrêté ses études d'économie pour devenir acteur et gagner rapidement de l'argent pour élever bébé. → origines : américain par son père, italien par sa mère. → statut civil : papa célibataire, et ça prend tout son temps. → groupe : picasso. → avatar : logan lerman.

1. Les "cap ou pas cap", c'est votre truc ou vous préférez les éviter lorsque c'est possible ? Avec tout ce que j'ai déjà sur le dos, je préfère les éviter. D'habitude j'aime les challenge, j'aime jouer, lancer des défis ... Mais franchement, là, faut qu'on m'oublie. Quand j'aurai de nouveau du temps pour moi je pourrai peut-être redevenir celui que j'étais, le joueur invétéré qui berne tout le monde mais pour l'instant j'évite au maximum ce genre de choses. 2. Quel a été votre tout premier pari ? Ce devait être en primaire, peut-être que j'ai parié que j'aurais plus de cartes pokemon que les autres, ou alors je pourrais mettre plus de buts qu'eux si on jouait au foot, ou alors ... Non, je ne m'en souviens plus vraiment. Quand on est gamin, on fait des paris pour rien ! 3. Quel a été celui qui vous avez le plus regretté d'avoir réaliser ou, au contraire, de n'avoir pas réaliser ? C'était le truc le plus débile de ma vie. C'était au début du collège, j'avais parié avec mes copains que je pourrais devenir l'amoureux de la prof de maths. Avec le recul, je me rends compte à quel point elle était moche. Mais la question n'est pas là : je suis allé demander à la prof de faire "l'amour" avec moi, alors que je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Elle a convoqué ma mère et mon beau-père pour leur rapporter l'histoire en leur proposant de m'emmener voir un psy (c'est une habitude, il faut croire) et je me suis pris la raclée de ma vie en sortant.

on pourrait le penser paresseux à souhait, mais en fait il aime beaucoup le sport et le combat, et se bat d’ailleurs pour un oui pour un non ◇ il aime participer aux fêtes ou en organiser lui-même : il s’amuse à dire qu’il est le fils de Dionysos pour se donner une raison de boire ◇ il rit tout le temps, et cela déstabilise beaucoup les gens qui le pensent très provocateur, trop insouciant ou complètement attardé ◇ il a un succès certain auprès de la gente féminine et en profite, même si il ne brise pas les cœurs par pur plaisir ◇ il a toujours regretté que son père biologique n'ait pas décidé de l'élever ◇ il n'aime pas beaucoup utiliser son cerveau et sa raison, bien qu'il soit loin d'être idiot. mais peu importe, il agit beaucoup à l'instinct, c'est un impulsif qui agit avant de réfléchir. heureusement qu'il ne regrette rien, sinon il se serait déjà suicidé à cause de la culpabilité ◇ il adore la musique et ne pourrait s'en passer. quoi qu'il fasse, si les conditions le lui permettent, il en écoute. c'est certainement la seule chose qui l'apaise réellement ◇ on dit de lui qu'il est complètement indifférent aux autres et n'aime personne : c'est faux. en fait, theo aime les gens, aime leur compagnie. simplement, il n'est pas démonstratif car il ne veut pas qu'on lui découvre de points faibles ◇ il travaille comme acteur depuis qu'il doit élever sa fille de quatre mois afin de gagner assez d'argent pour la mettre en sécurité ◇ c'est facile de savoir quand il est stressé : il se ronge l'ongle du pouce. sinon, ce n'est vraiment pas évident de savoir ce qu'il ressent ◇ il rivalise d’ingéniosité quand il s’agit de faire des plans pourris de vengeance puérile et enfantine ◇ il est allergique aux livres, est incapable d’en lire un du début à la fin ◇ il parle parfaitement anglais mais un peu français aussi, parce que la jeune fille au pair qui s'occupe de sa fille est française et qu'il se plaît à apprendre cette langue avec elle ◇ sur son lit est posé son ours en peluche qu’il possède depuis sa plus tendre enfance, bien qu’il manque à celui-ci une patte, un œil et que de la mousse sorte de partout. ◇

pseudo alaska. → âge dix-huit années. → comment as-tu connu le forum excellente question, bazzart sûrement. → avis sur le forum j'aime bien et j'espère m'intégrer. → personnage inventé ou scénario personnage inventé. → dernier mot jean-pierre.

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Mes parents m'ont obligé à aller voir un psy alors que j'ai vingt-trois ans. Vous vous rendez compte de la honte que je suis en train de subir ? Assis dans la salle d'attente, j'attends qu'on appelle mon nom. Dix fois, vingt fois, cinquante fois, j'hésite à me lever et m'enfuir. Mais là ce n'est pas chez le psy qu'ils m'enverront, c'est à l'hôpital psychiatrique. Oh rassurez-vous je ne suis pas fou, loin de là. Immature et inconscient sont des mots qui me correspondent mieux : je ne me prends jamais la tête et je n'obéis à personne. Je vais en cours quand ça me chante, je bois, je fume, je m'amuse. Mais il parait que c'est mal. En quoi est-ce que c'est mal ? Je n'en ai aucune idée, et c'est bien pour cela que je suis là aujourd'hui. Pour qu'on m'explique pourquoi je suis un "attardé mental" qui préfère vivre plutôt que se forcer à mener l'existence qu'on lui a imposé. Quand enfin on appelle mon nom, je ne me lève pas et je fais l'air de rien, comme si ce n'était pas moi. Quand je pense avoir réussi mon coup, je remarque que je suis seul dans la salle d'attente et que ça ne peut être que moi, Theodore Thompson. Je soupire, je me lève, tends la main, suis la femme dans son bureau. Elle a de jolies jambes, le rendez-vous en valait peut-être la peine.

Elle me demande de raconter ma vie, je réponds que j'ai la flemme. Quand elle me demande pourquoi j'ai la flemme, je réponds que je n'en ai aucune idée. Alors elle commence une théorie sur le refus de s'exprimer et je l'arrête bien vite, car encore plus que de raconter mon histoire, j'ai la flemme d'écouter ses raisonnements vaseux de femme un peu trop coincée. Je commence par mon enfance et ma naissance, à Blue Hills. Ma mère était femme au foyer et mon beau-père pompier, ma famille ne roulait pas vraiment sur l'or. Et puis il faut dire que nous sommes trois enfants, j'ai une petite sœur et un grand-frère. Enfin demi-frère et demi-soeur. Mon père est monsieur Thompson, tout le monde connait son nom en ville. Il est propriétaire d'un casino et est extrêmement riche et influent. En fait, il m'a reconnu mais a préféré élever ses véritables enfants, ceux qu'il a eu avec sa femme et pas sa maîtresse, ma mère. Je ne lui en veux pas vraiment. Mais comme si cela ne suffisait pas, mon beau-père a eu un accident de travail et a tout bonnement arrêter d'aller bosser. Il est tombé dans la dépression, s'est mis à boire et à me taper dessus. Il n'a jamais touché les autre, heureusement. Je ne l'aurais pas supporté. Qu'on me fasse du mal d'accord, mais à maman, Jane ou Caleb, c'est impensable. Pourtant eux-même me menaient la vie dure. Peu importait. De toute façon j'étais la proie idéale pour eux : je n'étais qu'à moitié de la famille. La bonne blague. Ma mère elle, a trouvé un travail dans un supermarché pour qu'on arrive à manger. On a souvent mis sur le compte de ma naissance tous nos problèmes, mais je ne me suis jamais senti coupable. Pourquoi ? Mon enfoiré et gros porc de beau-père n'avait qu'à pas épouser ma mère en sachant pertinemment que je n'étais pas de lui. Je n'y peux rien si j'étais indésirable ! Ils m'ont donné pour deuxième prénom le nom Jean, qui était le prénom du père de mon beau-père. Celui là je ne l'ai jamais vu parce qu'il habite en France, mais il parait qu'il a de l'argent. Je ne sais pas, je n'en ai rien à faire.

Depuis tout petit j'ai donc toujours eu une certaine liberté, et au moindre problème je me faisais tabasser mais ça ne m'empêchait pas de continuer. Quand je voyais la situation financière et sentimentale de mes parents, je n'avais qu'une envie : fuir. Fuir ce monde qui était le mien. Alors j'ai commencé à déconner sévère : j'ai bu mon premier verre d'alcool à treize ans, j'ai fumé ma première cigarette à 14 ans et couché avec une fille cette même année. A quand la drogue direz-vous ? Ça ne m'intéresse pas, je connais mes limites et je ne veux pas les franchir. Et malgré ce choix de vie, j'arrivais à rester un excellent élève, quand je daignais aller à l'école. Je faisais parfois un effort, car c'était là-bas que je me faisais des amis et que je rencontrais des filles. J'avais conscience que ma vie était pathétique ainsi, mais je n'arrivais plus à vivre autrement. C'était ma façon à moi de me protéger de la réalité, d'une famille d'ivrognes et de dépressifs dont j'étais le bâtard indésirable, que mon véritable père ne se préoccupait pas de moi, que mes demi-frères et soeurs ne me connaissaient pas, et d'être le frère de deux gosses qui étaient certainement aussi désespérés que moi, ma façon d'oublier qu'à cause du manque d'argent je pourrais très bien finir dans un supermarché comme ma mère. Ainsi, j'avais également l'impression d'être un garçon comme les autres. Lorsqu'à la fin du collège tout le monde a hâte d'intégrer les lycées les plus prestigieux, qu'on parle déjà de la voiture qu'on va conduire, c'est difficile à vivre pour quelqu'un qui doit attendre de savoir si il pourra seulement aller au lycée. J'ai attendu, mais je ne l'ai jamais fermée.

Ma vie n'a en rien changé depuis. L'évènement le plus marquant de ma vie, c'est sans doute le jour où j'ai failli mourir, assassiné par un arbre. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai trouvé un équipement de parapente dans les affaires de mon père, je suis monté en haut d'une falaise et j'ai sauté. Le grand frisson vous comprenez, celui où l'on a l'impression d'être immortel. Bon bien sur je ne savais pas m'en servir de l'équipement, et j'ai foncé droit dans un arbre une centaine de mètres plus bas. Mes parents ont pris ça pour une tentative de suicide. J'ai eu beau leur expliquer que je n'avais pas besoin de tout ça pour mettre fin à mes jours, ça n'a servi à rien. Franchement, une boite de médicaments aurait suffit ! Quand on connait mon flegme légendaire en plus ... Et voilà que j’atterris ici, et que je regarde autour de moi sans écouter la blonde qui me sert de psy. Oui, si je suis ici, c'est que ça allait plutôt mal ces derniers temps et ce n'est peut-être pas une mauvaise chose. Était-elle pom-pom girl pendant ces années au lycée ? Je lui coupe la parole et lui demande. La réponse est oui et j'ai réussi, elle est agacée.

Elle me demande alors de lui parler d'elle. Elle touche le point sensible, mon cœur se serre. Je n’ai pas envie de parler d’elle. Je sors mon paquet de cigarette, elle me dit de le ranger, je parle du temps qu’il fait dehors. Mais devant son insistance, je m’exécute. Je lui raconte comment je l'ai rencontrée et aimée au premier regard. Cette fille, c'était ma première fois. Enfin, pas sexuelle, mais mon premier amour. Le vrai. Le pur. Celui qui m'a permis de croire que je pourrais être heureux. Je lui raconte comment j'ai rencontré Cat, comment j'en suis tombé amoureux au premier regard et pour la première fois de mon existence. Comment la vie me semblait douloureuse loin de ses yeux d'un bleu féerique, comment ces mois auprès d'elle m'ont semblé parfaits. Et je lui raconte aussi comment du jour au lendemain elle m'a laissé tomber pour un autre. C'est une telle honte ! Je n'ai plus envie de parler de ça. Alors je raconte cette autre fille qui est entrée et sortie de ma vie dans un battement de cil. Elle s'appelle Anya, elle a deux ans de moins que moi. Je ne l'ai rencontrée qu'une fois, dans une soirée. Nous avions tous les deux beaucoup bu, on lui a appris ce que c'était que la vie à l'américaine. Quoi qu'elle est russe, elle aussi a l'habitude de boire. Bref, tous les deux on s'est amusé, mais on ne se rendait pas compte de ce qu'on faisait ... On a couché ensemble et le lendemain, au réveil, elle avait disparu. Je ne l'ai pas revue, mes amis m'ont dit qu'elle n'avait plus envie de venir aux soirées et qu'elle ne sortait plus de l'appartement qu'elle louait ici le temps de ses études. Et neuf mois après cette fameuse soirée, elle a débarqué comme une fleur chez moi, m'a posé un bébé dans les bras et s'en est allée sans un mot. Voilà comment je suis devenu papa du jour au lendemain. J'ai une fille de quatre mois, et je suis dans le caca. Elsy est insupportable, elle pleure la nuit et moi je panique comme un abruti. Je crois que je suis un mauvais père. Mais aussi, depuis que j'ai de nouveau couché avec Cat, tout dérape dans ma vie. J'ai mal au coeur, je suis perdu, seul, et je ne sais plus comment m'en sortir.

Je faisais des études d'économie avant d'avoir bébé. J'ai tout arrêté pour gagner de l'argent et la mettre à l'abri. Enfin, pour pouvoir payer une baby-sitter qui s'occupe d'elle, plutôt. Une jeune fille au pair, une française, qui vit avec nous en attendant qu'Elsy soit assez grande pour se gérer elle-même. Je suis horrible, non ? Je crois bien. Et le pire dans tout ça, c'est que je n'arrive même pas à m'en vouloir. Cette petite sera exactement comme moi : elle se sentira seule, aura l'impression de ne pas avoir de famille. Il faut croire que les enfants malheureux font des enfants malheureux. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas mauvais acteur. Je m'en sors plutôt bien, même, parait-il. J'enchaîne les petits rôles et j'aurai bientôt un grand rôle. Un premier rôle. Je suis terriblement excité, c'est la seule raison qui me pousse encore à me lever le matin. Je n'ai plus beaucoup de contacts avec Caleb, mon demi-frère. Jane, elle, me rend visite de temps en temps parce qu'elle adore donner le biberon à Elsy. Elle me tape des crises de jalousie parce qu'elle dit que la jeune fille au pair, Lena, s'en occupe comme si elle avait été sa mère. J'ai pas vraiment remarqué, je m'en moque. La psy me regarde avec des yeux ronds, des yeux qui sortent de ses orbites. Une goutte de sueur coule le long de sa tempe, elle a du décrocher de mon histoire depuis longtemps, à moins qu'elle ne me prenne pour un véritable psychopathe. Je sors du bureau d'un pas triomphant, la dame de l'accueil me demande la façon dont je vais régler la consultation. Je lui demande de contacter mon agent. Quel agent ? Je paye, débité de verser les pauvres dollars difficilement gagnés au cours de ma courte existence. Puis je sors. La vie ne fait que commencer.

© LMIYD