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 Surprise d'un matin angoissant [Rose]

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MessageSujet: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyDim 12 Mai - 19:51



Je ne savais pas pourquoi, mais je m'étais réveillé avec une énorme pression sur mon thorax, ce matin. Les yeux encore tout endormis, j'avais regardé autour de moi pour voir si il y avait quelqu'un dans la pièce, mais non. J'étais seul. Pinçant mes lèvres d'inquiétude, je me mis alors à masser un peu mon torse afin de faire taire ce poids et d'enlever cette douleur qui commençait à prendre un peu plus de l'ampleur au fils des minutes. Je pouvais aussi sentir mon coeur battre plus vite et de façon inadéquates. Fronçant des sourcils, je tourna mon regard vers les moniteurs et je fus surpris de les voir débranchés. Pourquoi?Peut-être que la femme de ménage avait tirer sur les fils, sans le vouloir et ils s'étaient déconnectés ainsi ...mais cela ne m'aidait pas vraiment. Je pouvais tout aussi bien mourir là sans que personne ne s'en aperçoivent!

J'avais besoin d'aide, c'était évident. Je commença donc à me hisser un peu plus dans mon lit, sur mes coudes afin de me placer confortablement et convenablement, puis tendis ma main vers la cloche d'appelle que je sonna un coup. Laissant tomber ma tête contre l'oreiller après coup, je referma mes yeux en attendant. J'avais du mal à capter ce qu'il se passait. Pourtant, tout allait si bien hier! J'avais rigolé avec les infirmières. Même que mes médecins pensaient peut-être me retourner à la maison, en attendant le moment de ma transplantation! Je voulais retourner chez moi ...Dans mon lit. Mes couvertures ...Je voulais retrouver mon divan et mes nombreux films ...Puis London. J'avais envie de la revoir, mais en dehors de ces quatre murs impersonnels.

Soudain, j'entendis des pas entrer dans ma chambre. Je fis alors un mince et faible sourire puis rouvrit mes yeux avant de me figer complètement devant la vision que j'avais devant moi. Une main toujours sur mon coeur, je le senti clairement rater deux bonds, sous ma paume. Que faisait-elle là, bon sang!? Je savais très bien qu'elle travaillait ici mais ...Je n'avais pas pensé une seule seconde qu'elle puisse travailler aujourd'hui ...et encore moins dans le département de cardiologie. Bien sur, elle s'occupait de tout les départements ...mais dans ma tête, c'était galère. Je ne m'y attendais pas, point. Pourtant, je devais bien lui dire quelque chose. Ouvrir ma bouche sinon elle allait se dire que j'étais un de ces patients chiants qui sonnaient pour rien! Alors intimidé par la situation, je murmura un «...Salut ...» faible, avant de retrouver un mince sourire et passer une main sur ma nuque. Je pointa par la suite les machines débranchés en disant «... Je crois que la femme de ménage est passé trop près des prises électriques...» puis eu un faible rire qui se voulait détendu mais qui sonnait tout de même faux. Je continuais d'avoir mal, malgré tout! Afin de ne pas rendre la situation encore plus étrange, je décida donc de passer par dessus ma gêne en lui demandant moi-même «...Ça va, Rose?» d'un air réellement concerné. Encore une fois, je faisais passer les autres avant moi ...mais elle, elle était exceptionnelle. C'était la femme de ma vie. Celle que je rêvais d'avoir un jour, mais que j'avais été trop con pour embrasser, lors de mes quatorze ans ...
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyDim 12 Mai - 22:34

Dur réveil... J’aurais préféré pouvoir rester un peu plus longtemps dans mon lit douillet. Mais pas le choix : après quelques jours de congé, voilà que je commence ma semaine en cardiologie. Ça ne pouvait pas être la pédiatrie, ou n’importe quel autre secteur... Noooon. La cardiologie, histoire que je puisse faire un transfert entre les situations des patients et la sienne... Histoire que je doive me retenir d’aller investiguer son dossier pour m’assurer qu’il va bien. Je suis abonnée à la pire des bonnes étoiles possibles, je vous jure...
Je sens que je vais avoir besoin d'un très grand café. Grand et fort. Avec plein de sucre dedans, pour que cela passe mieux. Je serais bien passée au Starbucks, mais je suis déjà en retard. À croire que dès que cela concerne le secteur cardiaque, je suis toujours en retard... Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas, loin de là, mais j’ai toujours peur de le croiser ! De paniquer, de ne pas savoir quoi dire ou quoi faire.

Prenant mon courage à une main et mon café de l’autre, je pénètre dans le service. Je suis déjà en tenue de travail et le colloque du matin a déjà commencé. Mes collègues me regardent d’un air désapprobateur, mais à l’instant où je m’assois, une sonnette retentit. Manque de chance, c’est moi qui suis la plus proche de la porte, et les autres sont occupés. « Un futur transplanté cardiaque... Rien de spécial à signaler. » Ma collègue me transmettra le reste des informations plus tard, je n’avais qu’à être à l’heure... Je dépose mon café et tourne les talons, m’armant du peu d’énergie qui m’anime ce matin pour offrir mon plus beau sourire au patient qui sonne de si bonne heure ce matin. « Bonjour, vous avez son... ?

Je bloque. Mon sourire se fige, lui aussi. Merde. Merde, merde, merde, merde ! C’est Nolan. Qu’est-ce que je fais ? J’ai presque autant envie de m’enfuir en courant que de le prendre dans mes bras. Tout en tentant de rester professionnelle... Autant dire qu’en ce moment, c’est le chaos dans ma tête. Évidemment, personne ne peut venir à ma place... Je me retiens à la poignée pour éviter de tomber et referme doucement la porte. Voilà qui me donnera contenance, pour quelques instants au moins. Je suis une imbécile, c’est définitif. Il me sourit. Il me sourit et moi comme une idiote je ne fais rien sinon paniquer. « ...Salut ... » Je réussis à sourire vaguement, de façon bien moins convaincante que d’habitude. «... Je crois que la femme de ménage est passé trop près des prises électriques...» Il rit doucement, mais je suis peu convaincue... Je suis alors son geste du regard et remarque que tout est débranché. Mon cœur manque un battement, à croire que c’est moi la patiente. Depuis combien de temps est-ce que cela est resté débranché ? Le pire aurait pu arriver et tout ce que ma collègue aurait trouvé à dire aurait été « Rien à signaler » Il aurait pu... Je préfère ne pas y penser. La panique se lit dans mes yeux, et je m’avance d’un pas rapide vers le moniteur, pour tout rebrancher. L’écran se rallume, et je me permets de respirer de nouveau, puis j’entends enfin un bip qui me signale que tout fonctionne parfaitement et que le moniteur enregistre bien l’activité cardiaque de mon patient... de Nolan. Je me promets de retrouver le coupable de cette faute professionnelle et de lui pourrir sa journée, sinon sa vie. «...Ça va, Rose?» Du Nolan tout craché... Je le regarde et j’ai encore plus envie de me blottir dans ses bras ; comme avant.

Ça me manque, mais c’est impossible. Je remarque alors que je n’ai toujours pas ouvert la bouche. Pas étonnant qu’il me demande comment je vais... Je dois avoir l’air d’une folle. Et puis il est juste poli, alors concentre-toi ! J’expire lentement, comme pour évacuer ma montée de stress, et lui souris gentiment. « Je vais bien tu sais... Je reviens de congé... » Je dis ça comme s’il fallait que je me justifie, ce qui est idiot j’en ai conscience. Mais je n’ai pas eu le temps de bien me préparer ce matin, et je ne ressemble à rien, juste à une soignante qui a très mal dormi. J’espère que mes cernes ne se voient pas trop. C’est terriblement égoïste et gamin, mais j’aurai préféré qu’il me voie avec ma tête des beaux jours... Accessoirement, j’aurais préféré le voir ailleurs qu’en chambre d’hospitalisation, si j’avais pu choisir. Qu’est-ce qu’il fiche ici ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire de transplantation ? Je tire une chaise et m’assois à ses côtés, terriblement inquiète. « Enfin, on s’en fiche de moi... Toi, comment te sens-tu ? » C’est lui, ma priorité. Et je veux qu’il puisse me parler avant que je ne commence à lui déballer la panoplie de contrôles qu’il doit connaître sur le bout des doigts maintenant. « Je vais sans doute devoir te prendre les constantes, juste histoire de vérifier... »
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyDim 12 Mai - 23:16




En la voyant là, devant moi, debout à me regarder, j'avais cru que mon coeur allait lâcher. Seulement, la voir m'avait terriblement manqué ...et ce n'était pas un secret. Mon regard s'était d'abord porté sur ses yeux qui exprimaient une surprise tout aussi décelable que la mienne. Elle était si belle, même ainsi ...Si adorable. J'avais horriblement envie qu'elle vienne se blottir dans mes bras afin que je puisse sentir son doux parfum mais aussi, ne plus me sentir seul. Plus jamais. Seulement ...et ce par ma faute, mon rêve n'allait jamais pouvoir s'exaucer. J'avais reculé une fois, et maintenant j'avais trop peur qu'elle me rejette à son tour pour oser faire un pas en avant.

Quand je la vis se dépêcher à remettre les machines en marche cependant, j'eus envie de rire. On aurait dit qu'elle faisait partie d'un film sur vidéocassette, et qu'on l'avait mise en lecture avancée, pendant deux secondes. Lorsqu'elle reprit enfin la parole, un doux sourire se fit voir au coin de mes lèvres et cela me détendit quelque peu. Au moins, elle avait pu se reposer! Je dis alors «Oh ...La chance ...J'espère que tu as pu en profiter au maximum ...Je sais que tu le mérites ...» puis je tentai de me relever un peu mais, trop faible, je décida de ne pu rien tenter et déposer à nouveau ma tête sur l'oreiller. En jetant un regard vers elle pour la contempler, je vis ses traits se resserrés et comprit, à sa question, qu'elle s'inquiétait réellement pour moi. Je ne le voulais pas ...Elle devait croire que ça allait. Depuis toujours, je crois, j'ai tenté de l'éloigner de mes problèmes de santé en faisant semblant de bien aller. Seulement, avant c'était beaucoup plus facile. Elle n'était pas infirmière! Passant ma langue sur mes lèvres, lentement, je hocha un faible oui même si c'était complètement faux en ajoutant «Oui ...Les médecins pensent me sortir très bientôt ...C'est une bonne nouvelle ...» puis lui fit un de mes plus beaux sourires sécurisants. J'espérais que ça fonctionne mais aussi, que ma situation actuelle ne s'empire pas au fil de la conversation!

Je connaissais la routine, ce pourquoi je lui hocha une seconde fois oui de la tête en souriant doucement et en disant «...Normalement, les infirmières ne le disent pas comme ça ...Elles ne s'annoncent pas en fait ...Font que sortir leurs machins et me disent ça va être froid, en parlant du stéthoscope ...» puis je rigola enfin un peu, mais fut coupé par une petite crampe au coeur. Presque instantanément, ma main vint rejoindre la sienne et j'enlaçai mes doigts entre les siens. La peur m'avait prise par surprise ...et je n'avais eu d'autre choix que de me rattacher physiquement à quelque chose de sécurisant ...À elle. À ma Rose. Ce geste, elle le connaissait très bien puisque plus jeune, lorsque je ne me sentais pas bien, je ne le disais pas mais lui prenait la main ou lui touchait le bras. Parfois même, je lui flattais doucement les cheveux afin de transférer mon besoin d'être rassuré vers elle pour ne pas qu'elle s'inquiète trop et pense à ma maladie.

Mon rythme commençait à s'emballer quand je retourna mon regard vers elle en lui murmurant «...Tu peux aller voir d'autres patients avant moi, si tu veux ...Je n'irai pas bien loin ...» et je lui fis un mince sourire afin de tenter de l'inciter à partir. Je n'étais pas idiot ...Je savais qu'elle pouvait voir aisément le moniteur s'activer et les chiffres monter ...mais si je pouvais gagner du temps, peut-être que mon coeur se calmerait de lui-même et que ça irait pas la suite! Je pouvais tenter le coup, au moins ...Je ne voulais pas que ma Rose ait à me voir dans cet état ...
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyLun 13 Mai - 15:53

Dieu ce qu’il m’a manqué... Lui, et ses sourires faits pour me réconforter. Je vois bien qu’il veut me mentir ; je le sens. Il a toujours voulu me rassurer, comme si j’avais besoin d’être protégée et jamais l’inverse. «Oui ...Les médecins pensent me sortir très bientôt ...C'est une bonne nouvelle ...» Voilà qu’il sourit de nouveau. Ce sourire... Il me tuera toujours. J’en oublierais presque ce que je suis venue faire ici. «...Normalement, les infirmières ne le disent pas comme ça ...Elles ne s'annoncent pas en fait ...Font que sortir leurs machins et me disent ça va être froid, en parlant du stéthoscope ...» À mon tour de rire franchement et de lui offrir mon plus beau sourire. « C’est que... je ne suis pas comme les autres infirmières. Mais je confirme : ça va être froid. » La fin de ma phrase reste en travers de ma gorge lorsqu’il attrape mes doigts et les entrelace aux siens. Je le vois à son regard : il a beau vouloir me montrer le contraire, je sais qu’il est effrayé. Cela me rappelle toutes ces fois où nous étions ensemble... Quand tout à coup il me prenait la main, ou me caressait les cheveux... J’ai toujours fait mine de ne pas remarquer, mais au fond je savais. Je savais que c’était sa façon de passer outre, de se rassurer... Je me laissais faire, je ne voulais pas qu’il voie que cela me touchait. Et puis après, c’était moi qui recherchais le contact. Je voulais lui faire comprendre que j’étais là. Comme si ces contacts nous permettaient de communiquer au-delà des mots. C’est de ce temps-là que je suis nostalgique... Le temps où il avait encore besoin de moi.

Le moniteur s’emballe un peu, et je me force à ne pas laisser transparaître mon inquiétude et à ne regarder que Nolan, tout en gardant mon sourire aux lèvres. C’est difficile, je voudrais appeler les autres, de l’aide, mais je sais que cela ne changerait rien à la situation. J’aurais préféré ne pas être ici en tant qu’infirmière, mais seulement en tant qu’amie. J’aurais été bien plus efficace.

Je laisse la main qu’il a prise où elle se trouve – je n’ose pas briser ce contact – et de l’autre lui caresse doucement le front, comme l’on me faisait quand j’étais petite et que je ne me sentais pas très bien. J’aimerais pouvoir le rassurer ; le calmer. «...Tu peux aller voir d'autres patients avant moi, si tu veux ...Je n'irai pas bien loin ...» Je fronce les sourcils et me fige. Comment ça aller voir d’autres patients ? Il pense vraiment que je vais le lâcher comme ça ? Si c’est le cas, il se trompe. Ou alors il a oublié que j’étais la personne la plus têtue sur terre... Je hoche la tête négativement et le regarde, l’air plus sérieux que jamais. « Tu crois vraiment que c’est si facile de se débarrasser de moi ? Détrompe-toi... Je ne vais nulle part Nolan. Est-ce que c’est bien clair ? » Mon entêtement contre le sien... Nous ne sommes pas sortis de l’auberge ! Mon visage se radoucit alors, et je regarde le moniteur, comme si je le suppliais de se calmer. Ce qui en soi ne sert strictement à rien, j’en suis tout à fait consciente.

Pestant intérieurement contre cette machine, je regarde ensuite Nolan dans les yeux, comme si j’avais envie de lire à travers son esprit. Ses yeux... J’aurais pu me noyer dedans, si les circonstances avaient été un poil différentes. Mais là, c’est à mon tour de me montrer forte, pour lui. Je veux qu’il sache qu’il peut me faire confiance ; que je serai là. Je lui demande alors d’une voix suppliante : « Laisse-moi t’aider... s’il te plaît. » Ce n’est pourtant pas difficile ! Je me mordille la lèvre inférieure, cherchant ce que je peux bien faire pour qu'il soit un peu plus confortable. Je commence par lui prendre le pouls, que je sens fuyant, puis par me focaliser sur l'écran de la machine, qui semble s'être calmé un petit peu. Tout ce que j'espère, c'est que cette légère accalmie – bien qu'elle ne soit pas encore dans les normes – dure un maximum de temps possible. Je me tourne de nouveau vers lui et murmure: « Décris-moi ce qu’il se passe. Comment tu te sens...vraiment. »
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyLun 13 Mai - 17:05




Une de mes plus grandes craintes était entrain d'arriver à l'instant. Alors que ma Rose était à mes côtés, mon coeur s'était mit à s'emballer et à me donner des petits pincements désagréables et que je détestais. Je savais qu'elle avait rapidement comprise la situation car de sa main libre, elle se mit à me flatter tout doucement le front. Bon sang, ce contact ...Ce contact m'était si cher, à ce moment! Pour en apprécier chaque secondes, je referma mes yeux quelques temps et un faible sourire semi-heureux pu se décrire sur mon visage. Cependant, j'étais conscient que je n'étais pas son seul patient de la journée ...et bien que mon coeur était entrain de vouloir sortir de ma poitrine, je cru bon de lui dire qu'elle pouvait aller voir d'autres patients avant moi ...Comme si je n'étais pas important.

Sa réaction fut direct mais du Rose tout craché. Têtue comme une mule, elle me fit un brin la morale en me disant clairement qu'elle allait rester près de moi, et que je ne pouvais pas me débarrasser d'elle aussi facilement. Je la regarda ensuite droit dans les yeux et cru remarquer une certaine étincelle familière ...Celle de nos quatorze ans ...Avant ce jeu débile qui nous avait coûté notre amitié. Jeu que j'adorerais jouer encore aujourd'hui, même si je le déteste maintenant pour une raison bien évidente. Les mots qu'elle venait de me dire me touchèrent énormément et je fronça un peu des sourcils sur le coup de l'émotion. Après toutes ces années j'aurais cru qu'elle me détesterais pour lui avoir fait subir la honte devant ses amis (es) ...mais apparemment, non. Elle avait réussit à passer outre cela.

Je hocha lentement de la tête afin de lui démontrer que je voulais bien de son aide, et la senti me saisir le poignet pour prendre mon pouls. Comme un réflexe de jeunesse, je tourna ma main pour lui reprendre la sienne ...Comme si je ne voulais pas qu'elle agisse comme une infirmière. Le fait qu'elle le soit devenue m'angoissait, intérieurement, pour tout dire. J'avais conscience que maintenant je ne pouvais plus rien lui cacher. Seulement, sa voix, lorsqu'elle reprit la parole une dernière fois avait changé. Je la sentais réellement suppliante et cela m'avait rendu confus. Elle semblait désemparé par mon attitude, et je ne voulais pas ça non plus alors je respira un bon coup et déposa ma main sur mon coeur. Mes yeux se refermèrent un moment afin que je canalise mes esprits pour rester le plus fort possible, et les rouvrit en disant «Rose ...Ce n'est rien ...Ok?» puis mordit ma lèvre, embêté en ajoutant «C'est juste que j'ai ...Je me suis réveillé comme ça ...J'ai euhm ...» puis mon regard se porta ailleurs, fuyant le sien «... C'est des petites crampes ...et ...Je ressens comme un poids sur mon torse ...C'est tout ...» puis je rigola nerveusement en retournant mon regard vers le sien. Je m'étais mit à trembler du au fait que là, maintenant, je me sentais réellement au pied du mur. Je n'avais pas osé l'embrasser lors de ce jeu, justement car je ne voulais pas qu'elle subisse de devoir m'entendre dire ces mots là, un jour. Qu'elle subisse de me voir dans cet état. Je pouvais voir dans son regard qu'elle avait déjà mal, et ça me faisait sentir pire encore. Je devais au moins dire quelque chose de drôle afin de rattraper le coup ...Ce pourquoi, tout en souriant faiblement j'ajouta «mais tu sais ...Avec la nourriture épouvantable qu'ils nous servent ici, pas étonnant que je ne me sente pas dans mon assiette ...» puis rigola une seconde fois de façon presque inaudible tout en gardant mon regard captif dans le sien. Rose devait me voir sourire ...Me voir bien. C'est pourquoi je me forçais à le faire mais intérieurement c'était autre chose. Mon coeur continuait de s'emballer et j'espérais qu'il cesse rapidement et reprenne un rythme normal. Je l'espérais de tout mon âme.

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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyMar 14 Mai - 23:46

Je fronce les sourcils quand il esquive ma prise de pouls. Je suis censée faire comment mon travail si à chaque fois que j’essaie d'agir il m’évite ? Nolan est têtu, c’est un fait. Seulement, moi aussi je le suis. Et là, ça risque de coincer. Mais je vois à son regard qu’il semble désemparé... Et je crois que c’est l’une des seules choses qui peut me faire flancher. Je l'ai rarement vu comme cela... Je déteste le voir comme ça. Je me sens impuissante, parce qu'il va mal et que je ne peux rien faire pour empêcher cela.

Il ferme alors les yeux et je crois qu’il cède enfin... Mais c’est sans compter sur ses ressources et son imagination. «Rose ...Ce n'est rien ...Ok?» Rien ? Bien sûr... Et moi je suis le nouveau pape. Je m’apprête à riposter mais il ne m’en laisse pas le temps. «C'est juste que j'ai ...Je me suis réveillé comme ça ...J'ai euhm ... C'est des petites crampes ...et ...Je ressens comme un poids sur mon torse ...C'est tout ...» J’écoute ses explications, en tant qu'infirmière mais surtout en tant qu'amie. Et je vois qu’il ne va pas bien ; je vois que c’est difficile pour lui de me dire ces mots. Préférerait-il que je parte ? Est-ce que c’est cela qu’il veut au fond, mais qu’il est juste trop poli pour me le dire ? J’ai un pincement au cœur à cette pensée, que je balaie rapidement. Ce n’est vraiment pas le moment de me morfondre sur mon sort. J’ai eu le temps de me faire à l’idée que je n’étais qu’une amie pour lui... Rien de plus.

Je déglutis, mais il tremble si fort que je resserre ma prise sur lui, comme pour lui faire comprendre que je suis vraiment là et qu'il n'a pas à s'en faire. Ce qui n’est pas très utile, mais cela m’aide. Peut-être que c’est moi qui ai besoin de ce contact, ce coup-ci. Je repense à notre passé, un court instant... Ce ne sont que des regrets et de beaux souvenirs d’enfant. Aujourd’hui, c’est à mon tour de le rassurer ; de le faire rire. Sauf que je ne sais pas comment. C’est con hein... «Mais tu sais ...Avec la nourriture épouvantable qu'ils nous servent ici, pas étonnant que je ne me sente pas dans mon assiette ...»

Il me sort de ma presque-rêverie et je ris doucement à sa phrase. Il me fera toujours rire, Nolan. C’était déjà comme ça en primaire... Et ça ne changera pas. Mais il a raison : les plats de l’hôpital ne sont pas connus pour être des plats dignes de restaurants étoilés. « En même temps, si tu arrêtais de lancer tes desserts sur le reste du personnel, tu en aurais peut-être trouvé un à ton goût ! » Je lui fais un clin d’œil et garde le sourire aux lèvres. Mais voyant dans ses yeux que la peur est toujours là, je ne peux m’empêcher de poser ma main sur son cœur. Mon regard se veut serein lui aussi. Comme si j’allais pouvoir faire disparaître les palpitations par la pensée et que tout irait bien, comme par magie. « Ça va se calmer tu sais... Et je suis là. Tu peux compter sur moi Nolan. »
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyMer 15 Mai - 0:18



Rose me fit rire en parlant du fait que je devrais arrêter de balancer mes desserts sur le reste du personnel. Il était vrai que je le faisais ...mais sur un seul, en particulier. Le seul que je ne pouvais ni sentir en personne ni voir en peinture. Je le méprisais du plus profond de mon âme car il tournait autour de ma Rose. Habituellement, je n'étais pas du genre très jaloux ...Sauf que là, tout coïncidait à me faire péter un câble. Il avait les muscles de Hulk et une forme physique imbattable et moi ...eh bien j'étais malade. Dans ma tête, je craignais fortement ne pas pouvoir compétitionner avec lui. J'eus un faible sourire par la suite et dit sur un air se voulant taquin «Je suis un ...mauvais patient, uh ...?» puis continua de sourire mais la peur continuait de me prendre aux entrailles.

Quand elle déposa sa main sur mon coeur battant la chamade, ce ne fut pas long que ma propre main vint se déposer sur la sienne en la serrant un peu plus. J'espérais réellement qu'elle ait raison. Que mes palpitations allaient se calmer d'elles même. Seulement, j'étais terrorisé. Ça me faisait mal, tout de même... mais sa présence m'apaisait un peu, au moins. Affaibli par le tout, je me retrouva donc à lui murmurer doucement «...Reste ...avec moi ...stp ...» puis mes yeux se remplir d'eau sans mon consentement, et ma gorge commença à se nouer. Je compris à cet instant que j'avais plus que jamais besoin d'elle à mes côtés. Une larme glissa enfin le long de ma tempe pendant que mon regard se noyait dans le sien, et continua «...Je vais te ...» puis m'arrêta quelques secondes pour reprendre mon souffle qui commençait à se faire court «...Te laisser faire ton boulot ...» Plus le temps filait plus je savais que si je continuais à me battre contre elle, ma situation allait empirer.

Je releva ensuite mon menton et commença à défaire difficilement -dû aux tremblements- mon noeud de jaquette d'hôpital puis ouvrit le rebord un peu avant de la regarder à nouveau et dire faiblement «...N'en profite pas trop ...» à la blague, petit sourire en coin. C'était un gros pas pour moi, mais un énorme pas pour notre relation aussi. Je lui faisais maintenant plus que confiance, et la laissait entrer de pieds joints dans ce que j'avais tenté de la protégé toute ma vie. Seulement, avant qu'elle ne fasse quoique ce soit, je lui prit lentement le poignet tout en serrant un peu mes doigts contre celui-ci, sans toute fois lui faire mal et dit «...Rose ...Tu dois être calme ...ok ...?» j'avais dit cela car je savais très bien qu'intérieurement elle devait paniquer ou se sentir impuissante. Seulement, je lui faisait maintenant amplement confiance ...et j'aurais voulu personne d'autre au monde à mes côtés, en ce moment.
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyVen 17 Mai - 1:18

Je suis heureuse d’avoir pu enfin le faire rire un peu, et cette fois-ci ce n’est pas un rire forcé. Je lève les yeux aux ciel quand il avoue être un mauvais patient... Il n’y a pas de mauvais patients, seulement des soignants ronchons ou trop fermés pour comprendre que c’est une façon de réagir et de surpasser certaines épreuves. Enfin... C’est là l’une de mes théories, mais j’avoue ne pas avoir fait de recherches scientifiques pour le prouver. Mais cela me suffit, et j’y pense à chaque fois que je suis confrontée à une situation de soins difficile... Cela m’aide à rester neutre et maintenir mon rôle, qui est avant tout celui d’avocate du patient.

J’ai été surprise par son geste, lorsqu’il m’a pris la main que j’avais posée sur sa poitrine, mais encore plus par sa fragilité quand il me demande de rester avec lui... Ce doit être la première fois que je le vois aussi touché ; les larmes aux yeux... Cela me donne encore plus envie de le prendre dans mes bras ; mon Nolan que je voudrais protéger plus que tout. Malheureusement cela m’est impossible, alors je ferai tout pour minimiser sa souffrance. Et tant pis pour mon « attitude professionnelle ». «...Je vais te ... Te laisser faire ton boulot ...» Je lui souris un peu, mais au fond je sais que cela marque le point de virage dans notre relation amicale. Il m’accepte de plein gré dans cette partie de sa vie, et cela me touche plus que ce que je voudrais admettre. J’ai envie de l’aider quand il enlève sa chemise, mais je crois que c’est quelque chose qu’il veut faire seul, et je respecte cela. «...N'en profite pas trop ...» Je ris doucement et hausse les yeux au ciel. Si j’avais encore quatorze ans et que nous avions été à la piscine, oui, j’en aurais très probablement profité. Ou du moins j’aurais essayé... Mais pas maintenant. Tout d’abord ce n’est pas le lieu pour, ni les circonstances. Et puis... Il m’a clairement transmis un message il y a onze ans... et ce message c’était non merci.

Je m’apprête à sortir le stéthoscope de ma poche pour l’ausculter, mais il m’arrête et me prends le poignet, l’enserrant un peu. «...Rose ...Tu dois être calme ...ok ...?» Cela me surprend un peu. Je lui réponds d’un ton sérieux, le regardant dans les yeux : « Promis. » Et je l'embrasse sur le front. C’est là que je me rends compte que je fais tout à l’envers. Non, en tant qu’infirmière je ne suis pas censée être tactile de cette façon. Je suis trop proche, trop affectée... Avec aucun autre patient je n’aurais fait cela. Mais tant pis. Je suis déjà allée trop loin le jour où je l’ai cherché dans la base de données de l’hôpital. Car je dois avouer : son dossier je le connais par cœur. J’ai pourtant bien essayé de respecter le secret professionnel... Mais c’est plus fort que moi ; je veux toujours m’assurer qu’il va bien. Et comme je ne suis pas encore une "stalkeuse", c'est un moyen comme un autre. Tous mes anciens professeurs de l'université me désapprouveraient s'ils me voyaient en ce moment, j'en ai presque honte.

Je respire un peu, me concentrant sur ce que je dois faire. Tout d’abord, je vais faire un ECG, juste au cas où... Et puis cela rassurera le médecin et moi-même, par la même occasion. Je le préviens et enclenche la machine, qui par chance n’a pas planté. Maintenant, l’ausculter. Et après... après... merde, après quoi ? On verra ? Non ; je dois faire mieux que cela. Nolan compte sur moi ! J’expire le peu d’air qui me reste dans les poumons et réfléchis à toute vitesse. Après, je vais lui donner sa réserve d’antiarythmique. Oui... Il doit bien en avoir une de prescrite ! Je me rends compte que j’ai fermé les yeux...je suis stupide, c’est devenu officiel. À se demander si j'ai un cerveau... Si cela ne tenait qu’à moi, je m’auto-virerais sur-le-champ. Je le regarde enfin d’un air assuré – genre je te jure que je sais ce que je fais et vérifie ses prescriptions, qui sont en ordre. « Je vais t’ausculter, maintenant. Enfin, excuse-moi, tu connais tout ça par cœur... » Je sens mes joues chauffer, et je préfère ignorer la possibilité qu’elles soient cramoisies, car je tiens encore un minimum à ma dignité. Dignité que je sens à la limite de l'inexistence. Je tente de chauffer la membrane du stéthoscope, mais je me doute bien qu’elle reste gelée quand je la pose contre son cœur. Je ferme les yeux et j’écoute attentivement.

Je n'aime pas vraiment ce que j'entends. Je préférerais que son rythme soit plus régulier... Malheureusement ce n'est pas quelque chose que je peux contrôler par la force de ma volonté. C'est pourquoi je lui donne sa pilule. « Ça devrait aller mieux maintenant... Mais tu dois me dire si d'un coup tu sens quelque chose d'inhabituel ! » Reste à savoir dans combien de temps. Je n'ai pas la force de m'éloigner pour le moment, alors je reste assise à ses côtés. Les collègues sauront se débrouiller sans moi pour le moment. « Et... À part tout cela... Comment va ta vie en ce moment ? »

Je crois que je suis maintenant membre d'honneur au club des handicapés sociaux...
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyLun 20 Mai - 19:33



Le fait que Rose soit à mes côtés, étrangement m'apaisait un peu. J'étais d'autant plus heureux qu'elle veuille bien rester dans la même pièce que moi après ce que je lui avais fait subir il y a onze ans. Bien sur, étant infirmière sur mon niveau, elle n'avait pas vraiment le choix de rester avec moi ...mais je pouvais le voir dans ses gestes et ses paroles qu'elle le désirait réellement, et que ce n'était pas qu'une simple façade professionnelle.

J'étais enfin prêt à ce qu'elle m'examine, même si ma nervosité augmentait en minutes. J'avais peur qu'elle entende des battements trop négatifs ou autres. C'était une énorme crainte pour moi car j'avais réellement envie de repartir chez moi. J'en avais marre d'être à l'hôpital. C'était plus que déprimant, disons. Cependant, en bon patient, je la laissa faire son ECG sans bouger, les yeux fermés, et quand cela fut terminé, je les rouvris et lui sourit tout doucement. J'avais l'impression que sur le coup, par contre, elle était dix fois plus nerveuse que moi. Elle semblait réfléchir à mille à l'heure, et cela me faisait rire intérieurement. Quand elle tenta de réchauffer la membrane du stéthoscope, je la laissa faire, même si je savais très bien que ce geste était inutile ...et comme de fait, je sursauta légèrement lorsqu'elle le déposa contre mon torse. La mâchoire serrée, je fis attention de ne sortir aucun son et regarda ailleurs en sentant mes joues s'empourprer férocement. C'était quand même assez particulier comme impression. Jamais de la vie je n'aurais cru qu'un jour Rose Austin écoute mon coeur ainsi. S'en était même assez intimidant, mais je devrai m'y habituer j'imagine, à la longue ...

Quand elle fini par me donner ma pillule antiarythmique, je l'avala avec un peu d'eau, et me replaça de façon à ce que je sois semi assied dans le lit. Plus confortable et mieux installé pour pouvoir discuter avec elle. Je hocha ensuite de la tête à sa requête et dit «Promis ...» d'une voix assez faible. Je la regarda ensuite s'éloigner du lit pour s'asseoir sur la chaise et je fronça des sourcils. Elle était beaucoup trop loin! Sentant l'urgence de la ramener vers moi le plus rapidement possible, je lui tendis la main mais voyant que je ne me rendais pas à sa hauteur, décida de m'asseoir au rebord du lit afin de l'atteindre... mais les forces commencèrent à me manquer et le souffle aussi. Je baissa ma tête et eu juste le temps de dire d'une voix semi-inquiète «...Rose?...» avant de me sentir défaillir.

J'avais perdu conscience seulement deux ou trois secondes et quand je compris que j'étais toujours assied mais qu'elle me tenait contre elle, je lui murmura «Attend ...ne me recouche pas, stp ...» Je désirais maintenant plus que tout au monde savourer ce merveilleux moment. Ce pourquoi je resserra un peu mes doigts contre son uniforme d'infirmière et ferma les yeux doucement. J'étais tellement bien, ainsi ...Mieux que jamais! Pour justifier mon geste avant qu'elle croit que j'avais l'intention de me suicider, je lui dis alors «...Je voulais juste te rapprocher de moi ...mais là, c'est parfait comme ça ...» puis je sourie un peu, sans toutefois relever mon regard vers elle. Mon coeur avait enfin reprit un rythme régulier, mais il battait maintenant rapidement ...Non pas car je ne me sentais pas bien, mais par amour pour elle, tout simplement.

Afin de répondre à sa question, je dis ensuite «Ma vie va bien... Je suis gérant d'un club vidéo et je fais aussi parfois du dessin et de la photographie...» puis je releva enfin mon regard vers elle, plus inquiet que je l'aurais voulu en ajoutant «et toi? ...as-tu un copain?» J'espérais que non. Je l'espérais tellement de tout mon coeur! Je voulais qu'elle soit libre pour que je puisse éventuellement rattraper ma connerie de jeunesse et l'embrasser pour la première fois. C'est en songeant à cela que je réalisa qu'elle m'avait donné un baiser un peu plus tôt, avant de me faire les examens. Je n'avais pas réalisé sur le coup car je ne me sentais pas bien, mais maintenant si. En la regardant, mon regard avait du changé en quelques secondes. Il avait du passer de l'inquiet aux étincelles en peu de temps. Je me demandais même si elle l'avait remarquée.
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyLun 20 Mai - 23:32

«...Rose?...» Son ton m’alarme, mais ce que je vois encore plus. C’est la panique. La panique totale... Voir un corps qui s’effondre, c’est à la base plutôt impressionnant sachant que vous êtes censée le rattrapper... Mais encore plus quand il s’agit de Nolan. Une montée d’adrénaline me fait réagir au quart de tour et je le retiens comme je peux dans mes bras. Il est inconscient. Mon premier réflexe est d’appeler à l’aide, mais manque de chance je suis trop loin de la sonnette. Je veux alors l’allonger sur le côté, mais il se réveille et m’en empêche. Au moins il s’est réveillé, c’est bon signe. Et puis s’il a la force de s’opposer à ma volonté, c’est qu’il va mieux... Non ? Quand je suis avec lui, c'est comme si j'étais cette adolescente de quatorze ans... Ce qui en l'occurrence n'est pas top.
Je reste donc sur mes gardes, pas qu’il me refasse une chute de tension sous les yeux. Je me fige un peu quand il resserre son étreinte contre moi ; je ne sais plus trop quoi faire. Bon, j’avoue : je flippe carrément. Limite le fait qu’il me serre comme cela contre lui me fait encore plus paniquer que sa presque-chute. C’est agréable...trop agréable. «...Je voulais juste te rapprocher de moi ...mais là, c'est parfait comme ça ...» Ma respiration se coupe un instant, j’ai envie d’enregistrer ce moment dans ma mémoire avant de lui sortir mon sermon de soignante : il m’a fait trop peur. « Ne... Ne refais plus ça ! Pas comme ça !! Tu aurais pu... T’aurais pu tomber, tu aurais pu te faire vraiment mal !!! » Traumatisme crânien, commotion, hémorragie cérébrale et beaucoup d’autres noms barbares auxquels je voudrais ne pas penser me viennent en tête. « Tu... La prochaine fois fais attention, s’il te plaît. » Je me suis adoucie. Je sais bien que ce n’est pas vraiment de sa faute, et que cela aurait pu arriver à n’importe qui, mais je m’inquiète. Pour lui, toujours. Je maintiens notre étreinte, me donnant la bonne excuse que c’est pour qu’il ne tombe pas de nouveau. Et puis c’est ce qu’il veut aussi... Mon œil oui ! Ma fille, tu es pathétique. Pour tout avouer, j’apprécie un peu trop le fait de l’avoir dans mes bras (ou l’inverse, au final cela revient au même). Cela m’avait trop manqué...

Je souris quand il répond à ma question. Alors comme ça il est resté artistique ? Je serais curieuse de voir cela. Sauf que je ne le verrai pas, parce que ce n’est pas à moi de voir ça. Je ferme les yeux : j’aurais imaginé que ce serait un peu plus facile à vivre, après tant d’années... Mais c’est se voiler la face. «et toi? ...as-tu un copain?» J’arrête de respirer. Pardon ? Est-ce que j’ai bien entendu ? Est-ce qu’il est sérieusement en train de me demander si je n’ai personne dans ma vie en ce moment ? Je crois que je m’attendais à tout sauf à cela. Je perds mes moyens instantanément, à croire que cela devient une habitude face à lui. Les informations tardent à monter au cerveau et à redescendre en direction de ma bouche. « Pardon ? Je... N...non. » Je prends une bouffée d’air, bien trop imbibée de son parfum qui me déconcentre, et poursuis « ...libre comme l’air...haha... » Je fais un petit rire, censé détendre l’atmosphère. C’est raté ! Je suis mal à l’aise. Sur une échelle de zéro à dix, je suis aux environs de mille. Deux questions me taraudent. Pourquoi ? et surtout... Et toi ? Je préférerais qu’il n’en ait pas. Par pur égoïsme, je dois l’avouer. C’est gamin, mais je l’ai souvent vu traîner avec une fille, une brune... Très belle. Et je n’aime pas ça, j’aimerais mieux qu’elle soit une simple amie. Mais je me doute bien que ce n’est pas le cas... Impossible qu’il soit libre. Je me suis faite à l’idée, depuis le temps.

Mais alors... Pourquoi ? J’aimerais disparaître dix pieds sous terre, juste histoire de reprendre contenance. Un flop total en ce qui concerne ma spontanéité ; c’est comme si elle avait disparu. Je ne sais pas quoi dire. C’est la première fois depuis un bon moment que je ne sais plus quoi dire. Il me regarde toujours, mais j’ai l’impression que son regard a changé. Il brille... Génial, maintenant j’ai des hallucinations. Je m’écarte un peu, pour reprendre mes esprits, et lui demande alors, n’y tenant plus « Heum...et toi alors ? » On mettra ça sur le compte de ma curiosité...
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MessageSujet: Re: Surprise d'un matin angoissant [Rose]   Surprise d'un matin angoissant [Rose] EmptyMar 21 Mai - 18:08



Bien sur, elle m'avait sermonné. J'aurais dû m'en attendre. Cependant, cela me fit sourire plutôt que me rendre mal à l'aise. Elle avait prit un ton ultra protecteur et j'eus un petit baume au coeur en l'entendant s'inquiéter pour moi. C'est ridicule car tantôt je ne voulais absolument pas qu'elle ait peur pour moi, tantôt cela me faisait presque plaisir. Cependant, là c'était différent. Son sermon m'avait émotionnellement touché. Je hocha donc de la tête, tout en resserrant mon étreinte contre elle et dit d'un mince sourire «Je m'excuse ...» avant de savourer ce moment pendant quelques instants.

Lorsqu'elle me dit qu'elle était libre comme l'air, je ne pus m'empêcher de la regarder en souriant faiblement. Elle était libre! À cet instant, mon coeur se mit à cogner fort contre ma poitrine, tellement que je dus baisser ma tête afin de respirer discrètement un bon coup, pour le calmer. Quand elle retourna ma question, je sourie tout doucement en hochant de la tête et en disant à mon tour «...Libre comme l'air aussi ...» puis je releva à nouveau mon visage afin de l'admirer du regard. Bon sang. Serait-ce possible? En silence, je m'étais mit à passer lentement mes doigts dans son dos, à la hauteur de ma poigne. Allais-je pouvoir réparer mon erreur du passé? Je m'apprêtais donc à ouvrir la bouche quand elle fut biper. Je ne m'y étais tellement pas attendu que j'en sursauta légèrement. Pinçant mes lèvres en souriant, je me mis à rigoler un peu pour moi-même, avant de me glisser à nouveau dans le lit et me recoucher. Évidemment, au moment opportun elle devait partir!

Je la regarda ensuite et lui prit la main en disant «Reviens me voir si tu veux ...Je ne bougerai pas d'ici ...» puis lui fit un petit clin d'oeil en calant ma tête contre mon oreiller. Cela tombait bien malgré tout, car la fatigue commençait peu à peu à prendre mon corps d'assaut. Je relâcha alors sa main, à contrecoeur et tira les couverture vers moi afin de m'abriller convenablement. Je la salua ensuite de la main au moment où Birdy fit son entrée dans ma chambre. Sa présence me signifia soit un examen en salle, ou les résultats d'un test ultérieur à venir! Lui souriant, je suivis du regard ma belle Rose partir, jusqu'à ce qu'elle soit hors de ma vue. C'était étrange, mais son départ me fit ressentir un énorme vide intérieur. Elle me manquait déjà énormément ...




HJ: VOILAAAAAAAAAA!!! On peut en commencer un autre, maintenant! :yessssss: Je ne sais pas ce que vous avez comploté ensemble, April et toi donc j'ai décidé que Nolan serait coupé dans son élan de faire quoique ce soit! XD
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