nom : Emerson → prénom : Malcolm → âge : 59 ans → date et lieu de naissance : 3 janvier 1954 à Bluehills, Etats-Unis → métier/occupation : Au chômage → origines : Américaines → statut civil : Veuf → groupe : Gainsbourg → avatar : David Carradine

1. Les "cap ou pas cap", c'est votre truc ou vous préférez les éviter lorsque c'est possible ? répondez ici. Au point où en est ma triste vie, je me fiche de tout... Même de ce fichu jeu... 2. Quel a été votre tout premier pari ? Je n'en ai encore reçu aucun. 3. Quel a été celui qui vous avez le plus regretté d'avoir réaliser ou, au contraire, de n'avoir pas réaliser ?

Alcoolique ◇ Grand fumeur ◇ Antipathique ◇ Agressif ◇ Casanier ◇ Flemmard ◇

pseudo Jijy → âge 14 ans → comment as-tu connu le forum Par le partenariat avec Descendance of Charmed. → avis sur le forum Ca m'a l'air d'un très bon forum, au design très beau. C'est un contexte qui me plait plutôt bien, aimant assez bien l'histoire du film - que je n'ai jamais eu l'occasion de regarder en entier. → personnage inventé ou scénario Personnage inventé → dernier mot ... :°

© LMIYD

Mon histoire commence le 3 janvier 1954 dans le New Jersey, jour de ma naissance, début de ma misérable vie. Je nais d’un père invisible, traversant les Etats-Unis, du nord au sud et de l’est à l’ouest, à bord de son camion, deuxième lieu de résidence pour au moins dix mois de l’année. Ma mère, quant à elle, se nourrit grâce à l’argent que lui rapporte mon père. Moi et mes deux frères aînés sommes traités comme des chiens ; nous devons travailler dur si nous ne voulons pas avoir affaire à son martinet, nous ne dormons et mangeons à peine et elle nous enferme toute la journée dans notre chambre, où on ne peut pas en sortir. Pendant qu’elle, elle s’envoie en l’air avec ses multiples amants, tous aussi méchants qu’elle. On aurait pu le dire à notre père lorsqu’il passe occasionnellement, mais ce serait risquer de se faire battre en retour par cette ignoble femme. Nous sommes donc contraints à céder au moindre de ses ordres… C’est donc par une enfance misérable que débute ma toute autant misérable vie.

Mais en 1967, notre mère meurt d’une maladie pulmonaire, ou quelque chose du genre. A vrai dire, pour moi et mes frères, cette perte est un grand soulagement et nous attendions ça avec impatience. C’est triste de souhaiter la mort de quelqu’un, mais si seulement vous auriez connu cette abominable femme, vous auriez souhaité vous aussi qu’elle meurt… Nous aurions pensé tout de même que notre père se serait occupé de nous suite à ça, qu’il aurait abandonné la route, pour revenir à la maison et nous élever tous les trois. Mais au final, non… Il a préféré son métier à ses enfants. Et il a décidé de nous faire adopter. Nous fûmes alors séparés et envoyés dans trois familles différentes. Nous ne nous reverrons plus jamais. Moi, je fus envoyé dans une famille plutôt aisée, dans une ville assez lointaine de chez moi. Si au début, la famille fut agréablement chaleureuse avec moi, cette bonne relation se dégrada. Ils chouchoutèrent leur propre fille, à mon profit, et ils commencèrent à me donner de plus en plus de corvées à faire. On aurait pu me qualifier de Cendrillon. Je retrouvais peu à peu l’ambiance d’antan, de lorsque ma mère était encore vivante.

Heureusement, les cinq ans menant à ma majorité passèrent rapidement et je pus prendre mes bagages et filer loin de cet enfer. Je me rendis dans le Connecticut, dans une ville appelée Blue Hill. Je voulais à tout prix en finir avec cette abominable vie et fuir le plus loin possible de mon ancien Etat, cet infernal Etat dans lequel j’ai tant souffert. Cette nouvelle ville semblait être le lieu idéal ; la beauté du lieu était ravissante, les gens étaient ravissants, l’ambiance était ravissante. Je logeais dans une petite maison mais tout de même très grande pour moi seul. La personne venu remplir l’espace de la maison vint très rapidement. Quelques mois après mon arrivée, je rencontrai la femme de mes rêves, la femme idéale, la femme parfaite. Elle était d’une beauté sans égale : de longs cheveux blonds ondulants, de splendides yeux bleus que nous pouvons fixer des heures durant, des dents parfaitement blanches et parfaitement alignées, de magnifiques lèvres que nous pourrions presque lui arracher. Oui, c’était la femme parfaite ! Cette rencontre était pour moi le signe d’une renaissance, d’une vie enfin parfaite que j’ai tant convoité. Avec cette femme, j’ai eu la chance d’avoir un bébé aussi magnifique que sa maman. Je voulus lui donner une parfaite éducation et je l’ai chouchouté sans fin. Je ne voulais absolument pas qu’il vive ce que j’ai pu vivre durant mon enfance. Je le surprotégeais même peut-être trop… Mais une chose est sûre, c’est l’être que j’aimais le plus au monde, avec sa mère. Nous vivions tous les trois une belle vie de famille, dans notre maisonnée.

Mais un nouvel événement vint de nouveau détruire ma vie, qui semblait être maudite. Deux ans après la naissance de mon fils, en 1977, Lucie, ma chérie, prit la route, comme tous les matins, en direction de son travail. Notre enfant était dans la voiture, pour être emmené, lui, à l’école. Le téléphone sonna, une heure plus tard. C’était un policier. Une voiture a percuté le véhicule de Lucie. L’impensable se fit entendre : « Mr. Emerson, votre femme et votre enfant n’ont pas survécu. Je suis na… ». Je raccroche le combiné et je m’effondre. Je n’avais encore jamais ressenti ça : la peine causée par la perte d’une personne. Mille et un sentiments vinrent à moi. Je ressentis tout d’abord de la colère, et l’idée de venger ma famille en allant tuer l’autre conducteur, toujours vivant lui, vinrent à ma pensée. Mais elle fut chassée de mon esprit rapidement, me doutant que c’était improbable. Je m’enfermai chez moi, et je n’en sortis pas pendant un moment. Je me rendis uniquement à l’enterrement. Je trouvai rapidement refuge dans l’alcool, où j’y noyais tout mon chagrin.

Cela fait maintenant près de quarante ans que je ne dors plus la nuit, que les pensées de mon ancienne vie m’obsèdent, que je m’imagine l’accident. Quarante ans que je passe mes journées à picoler, enfermé chez moi. Quarante ans que je n’ai plus goût à rien… J’aurais pu fuir loin de cette ville, comme je l’ai fait suite à ma douloureuse enfance, mais je n’en ai même pas envie. Non, je ne fuirai pas cette fois, comme je l’ai fait. J’aurais aussi pu mettre fin à mes jours, pour mettre fin à cette douleur, pour rejoindre ma femme et mon fils. Mais je n’en ai pas la force, pas pour le moment… Je préfère pourrir dans cet appartement de ce minable immeuble.

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